Volées à Disneyland Paris, les poussettes étaient revendues sur des sites internet, sans être toujours livrées, ni être conformes à leur description.

Voler des poussettes pour arrondir les fins de mois. C’est la combine qu’ont trouvée trois membres d’une même famille, jusque-là inconnus de la justice, pour se sortir d’une situation financière difficile. Mais pas n’importe quelle poussette : des produits haut de gamme valant parfois jusqu’à mille euros l’unité. Son instigatrice, une Rémoise de 30 ans, revendait ensuite la marchandise sur des sites de ventes en ligne entre particuliers, en ne manquant pas d’escroquer les acheteurs à de nombreuses occasions, soit en n’expédiant pas les produits, soit en faisant livrer des modèles non conformes à leur description. Celle-ci faisait, en outre, des achats via internet au moyen de chèques sans provision. Total du préjudice : quelque 20 000 euros et une soixantaine de poussettes volées.

Pour passer inaperçus, les mis en cause – un couple et une belle-sœur – se rendaient en famille à Disneyland Paris, munis d’un Passeport Annuel. Une fois repérées, les voitures pour enfants laissées au pied des attractions, étaient dérobées avec tout ce qu’elles contenaient, pendant que leur propriétaire profitait des distractions. Des victimes issues des quatre coins de France, de même que des touristes anglais ou canadiens.

Jugés, ce mercredi, par le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne, les trois prévenus ont été condamnés à 10, 8 et 5 mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pour un certain nombre de faits de vols en réunion, escroquerie et recel. La principale protagoniste, dont l’expertise psychiatrique a révélé un côté maladif à voler des poussettes, ainsi que son compagnon, ont néanmoins bénéficié d’une relaxe pour cinq autres faits. Ils devront désormais indemniser les victimes, à hauteur de plus de 5 000 euros.

Source : http://www.lunion.presse.fr/